Trois précurseurs en préambule à ce séjour d’une semaine : Arnaud, Marc et Olivier.

Nous démarrons du pueblo d’Arguis, transformé en camp de base pour la construction de la nouvelle route du col de Monrepos, vaste chantier reliant Sabinianigo à Huesca. Ouvrage titanesque ouvert au début des années 2000, jalonné de spectaculaires ponts et tunnels, il épargne heureusement le massif de la Sierra de Guara, dont il marque la limite occidentale.

Nous commençons par la route qui monte de Arguis jusqu’au sommet du Pico de Aguila. Du sommet, s’étend un vaste panorama. Au Sud sur la plaine de Huesca, fermée par la barre des Monegros. Au Nord,  la chaîne des Pyrénées sert d’horizon à perte de vue. A l’Est les vallées successives de Belsué, Nocito et Bara qui seront notre terrain de jeu pendant toute la semaine.

Pour la descente, nous empruntons un des nouveaux sentiers de rando balisés créés par la Comarca,  grâce à la connaissance approfondie du site et à la ténacité de Bertrand, guide cavalier qui tient l’auberge la Malata de Nocito.

Il  commence par une assez longue traversée sur un petit sentier sinueux et pas encore lissé par le passage répété des randonneurs. Assez vite, le sentier s’incline de plus en plus. Toujours aussi  « rugueux » il s’achève par une série de zigzags très serrés et  bien pentus, jusqu’au col de Meson Nuevo. Là, je réclame une petite  pose pour décontracter les mains, crispées sur les freins pendant ce passage de voltige. Notre position, sur le col qui surplombe Arguis, nous offre deux options : Retour aux voitures pour conclure cette « petite rando d’ouverture » ou « petite rallonge » par le lac de Belsue. Comme nous n’avons jusqu’à présent que 14km et 700M de dpc à peine, le choix est vite fait et nous plongeons vers le lac (pour une fois qu’il y a de l’eau…). Au total, la « petite rallonge » nous mettra à 1100 dpc et 37 km, mais nous ne le savons pas encore (du moins pas tous…).

La descente vers  le lac est un régal. Bien technique mais sans pièges, même si le manque de fréquentation laisse le sentier encombré de quelques solides ronces et passages caillasseux. En fait nous sommes sur le chemin antique qui reliait Arguis et Belsue bien avant l’arrivée des voitures et du nouveau tracé goudronné qui emprunte le versant nord de la vallée – nous l’emprunterons pour remonter à Meson Nuevo « un peu plus tard » dans la journée.

Aux abords du  village de Belsue, réhabilité depuis quelques années, nous croisons un vestige de l’activité agricole, qui a perduré dans toute la vallée jusqu’à l’exode rural des années cinquante et se cantonne à présent sur quelques arpents  les plus accessibles.

Arnaud décide de tester ce modèle de deux-roues pour la fin de la rando. Mais on ne sait pas qui sera le « caballo ».

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Nous empruntons  ensuite un  vallon caractéristique des « malas Tierras », ces terrains érodés de leur terre arable, où seuls subsistent  la roche et le substrat aride. Il nous mène à la pardina de Ascaso, petit hameau abandonné qui surplombe le Rio Flumen. Celui-ci  arrive directement du Puerto de Monrepos en une succession de larges cascades et de petits bassins où l’eau se réchauffe rapidement. Heureusement pour nous car, fin mai, les cours d’eau ne sont pas tous aussi chauds ! Après un petit plouf revigorant, nous rejoignons  la rive du lac

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et piquons plein sud vers l’entrée des immenses falaises des gargantas de Cienfuens.

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Nous franchissons le spectaculaire  barrage de l’embalse, pour remonter vers la rive haute par un petit sentier « technico-ludique » au début mais qui se perd dans les parcelles cultivées.

Après quelques hésitations, nous retrouvons la piste qui rejoint l’asphalte pour rejoindre Meson Nuevo. Montée roulante et efficace, avant l’ultime descente (pas le meilleur souvenir) sur Arguis.

36,5 km / DPC 1100 : Juste une mise en jambes !

Arguis Belsue

 

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Après un repas sympathique à Arguis, Casa Migalon, et  une nuit en « camping-voiture » au bord de la petite route (qui mérite une prochaine exploration…) reliant  Arguis au lac de La Pena, nous allons rejoindre le gros de la bande ITZULIAK (pas de noms…) qui arrive pour sa première journée.